Poésie adolescente
Parfois on garde au fond d’un tiroir un peu de soi, un peu de ça… Et puis un jour, on sent qu’il est venu le temps du partage, sans arrière-pensée, sans a priori, sans objectif, juste pour ne pas laisser ces mots qui vibraient si forts au moment de les écrire, se morfondre seuls dans l’ombre du tiroir. Car les mots aussi ont le droit de vivre et ils ont l’avantage d’être presque éternel pour peu qu’ont les laisses voir…
Préambule
Honte à toi qui recueille ces textes
Qui ne sont de l’hérésie que le prétexte
Il n’y a ici que bafouille ingrate
Que texte inspiré par la scélérate
Poésie qui n’est que de rimes
Dérision face aux poètes sublimes
Honte à toi l’infâme qui croit écrire
Ta poésie n’en a que le désir…
Magie
Je rêve d’une magie magique
Inspirée des légendes oniriques
Qui menèrent Arthur et Merlin
Au plaisir des jours sans fin
La magie blanche du rêveur
Qui m’apporterai le bonheur
Qui me donnerai le pouvoir
D’enfin pouvoir y croire
Le pouvoir de te conquérir
Le courage enfin de te dire
Que tu es celle qui m’obsède !
Celle qui pourrait faire mon bonheur
Ou bien en refusant mon malheur
Je t’aime et implore ton aide…
Où va t’on
Que nous reste-t-il à nous pauvres pêcheurs
Sinon le souvenir de ce qu’aurais pu être le bonheur
Que voulons nous que jamais nous n’atteindrons
Pourquoi le taire, l’amour provoque grande passion
Où trouver l’explication de ce grand mystère
Qui naguère nous empêchait d’être sincère
Que feront-ils de nous les anges de la discorde
Quand comme les chiens on en vient à se mordre
Peut-être, espérons le, nous aurons un peu de paix
En ce monde où l’on pourrait peut-être s’entendre
nos cœurs ne sont pas dit-on à vendre
Que reste-t-il, l’amitié bien sur, nous réconcilierait
Ritournelle
Je pourrais te dire la ritournelle amoureuse
Que je chante souvent pour que tu sois heureuse
Te conter l’ode de l’amour qui vient à moi
Quand d’un regard tu provoques mon émoi
Ou bien discourir de tes qualités, ta sérénité
Ta force et ton courage qui me font rêver
Ouvrir également mon âme à ton cœur
Pour éprouver un peu plus encore de bonheur
Ce pourrait être un roman ou une litanie
Que tu inspirerais comme toute égérie
Alors que se lève le dernier matin blême
Je pourrais aussi combattre pour ta conquête
Mais nul autre que moi ne mène telle quête
Alors tout simplement je dis : je t’aime…
Voile
Voiler la face de celui qui rêve
De celui qui sans aucune trêve
Vole, s’envole, rêve et imagine
Le plaisir qui le chagrine
Oublier moi Eros et Aphrodite
Que vos flèches enfin m’évitent
Je ne veux plus de cet amour
Qui se renouvelle encore et toujours
A moi la fin des amours meurtris
A moi de l’innocence un peu l’oubli
Laissez moi errer seul en paix
Je ne veux plus me morfondre
Puisse l’amour comme la neige fondre
Au soleil de ma révolte de paix.
Regarde
Quand ton regard devient tristesse
Ou bien un brin mélancolie
Je découvre une si belle princesse
Que le trouble peu à peu m’envahit
Ce regard si joli et déjà si loin
N’égale en toi que ta grâce légère
Quand tu disparais au lointain
Ta silhouette évoquant déjà hier
Tu captures ainsi sûrement mon regard
Et je reste pantelant un peu hagard
Devant tant de bonheur qui m’échappe
Mais avec force je redescends du ciel
Où ta vue me suggère la caresse du miel
Car elle n’est pas vers moi la belle agape.
Vampires
Il est l’ange noir, apocalypse de la nuit
Il a reçu le don ténébreux de la non-vie
C’est un prédateur, un chasseur d’homme
C’est le péché véniel, la faute d’une pomme
Son odeur provoque mort et répulsion
Son regard n’exprime que peu de passion
Sa monture est celle du vent nocturne
Sa soif dessèche les êtres diurnes …
Regard
Le regard est ce piège sublime
Où l’on plonge sincèrement les yeux
Pour soudain tomber dans l’abîme
sans fin des hommes amoureux
Seul, est celui qui voit le regard
Aux impressions d’amours transis
Il marche pour toujours hagard
Car il est l’amour mal-compris
Pensées confuses, obsession, passion
Son univers chancelle, il s’accroche
Mais de l’amour naît la déraison
Qui fait chuter les lourdes roches
Sur le chemin
Par delà le royaume du soleil couchant
Quelque part hors du monde vivant
Le vent de l’automne vient hurler
Dans les épreuves de l’adversité
De l’iconoclaste, inspiration de la muse
Le chemin des fleurs vous amuse …
Cabaleros
Il est seul le noir cavalier à la rose
Qui déclame aux animaux sa prose
Sa monture seule l’écoute, fidèle compagne
Il n’a pas d’autre amie, elle gagne
encore et toujours la triste mort
De l’amant à l’amour souvent retors
Assassin
Il est noir comme l’ébène, ce fier animal
Il porte le deuil de sa propre vie cet abruti
Il a perdu son coeur ce toujours solitaire
C’est le malheur en lui, il souffre, il a mal
C’est une vie qu’il offre à celle qui le fuit
C’est un funeste cadeau au goût qui reste amer
Elle est belle, éternelle, cette jeune femme
Elle a tout pour plaire, cette durement aimée
Elle a déjà donné son coeur, cet oiseau rare
C’est à un autre qu’elle s’est offerte, c’est le drame
C’est bousculée, poussée, qu’elle a dit oui les yeux fermés
C’est un meurtre qu’elle commet à coups de poignards
C’est la femme de ma vie, elle a volé mon coeur
C’est la tueuse de ma vie, elle a voulu mon malheur
C’est une arme fatale, elle a des outils de tueur…
Être avec toi
Je crie seul dans la nuit, je hurle, tu n’es pas là, ce cri dans ma tête encore, je sais ce n’est pas clair, pousse-toi, range-toi, en face de moi c’est juste toi,
Ça me fait mal, ça m’abrutit, je deviens fou car je ne peux être avec toi. Revenir en arrière et me souvenir, je voulais juste être le père de tes enfants! Pose ta tête entre mes mains, nous trouverons une autre fin, et tu viendras avec moi… Personne ne peut me comprendre, car je ne peux, je ne peux pas être avec toi.
Ô amour ! Je volerais s’il le faut cet amour avec toi…
Une fleur
Je veux tendrement t’offrir une fleur
Simplement comme symbole de mon coeur
Cette fleur, c’est une rose rouge d’amour
Comme le mien elle durera toujours
Regarde, comme toi elle est si belle
Son odeur est celle du printemps éternel
Ecoute, comme toi c’est une mélodie
C’est une fleur d’amour pour la vie
Elle est rouge tu vois, c’est un brasier
qui vibre en moi depuis que tu l’as allumé
C’est une fleur d’été qui respire la vie
Vois comme son coeur est tendresse
Ses pétales ne souffrent aucune maladresse
Comme toi ma fleur éternelle : mon égérie
Bref sans espoir
Il n’y a pas d’espoir quand on est si bas
Depuis que je te connais je suis si las
Je voudrais doucement t’embrasser, tendrement t’enlacer
Mais tu m’as violemment délaissé, durement embraser
Il faut progresser en douceur, pas à pas
Car la place est prise au sein de tes bras
Pourtant ce serait si bon de pouvoir t’aimer
Si seulement tu avais attendu avant de l’aimer…
Galop d’essai
C’est un fier cheval aux sabots magiques
Qui fleurissent de roses rouges son passage
Il a noble allure dans sa robe grise
Mais il galope seul au sommet de la colline
Au loin on devine un étalon noir mélancolique
Qui se retient de partir dans une course sauvage
Il regarde tristement la belle jument grise
On devine le grand amour qui le mine
Pourtant on en vient tous à souhaiter
Qu’un jour il puisse se retrouver
Pour alors tendrement une vie s’aimer
Et au sommet de la colline, à deux, galoper…
Sur les chemins d’Avallon
Au fond du regard de tes yeux, j’ai trouvé
La porte qui mène en ce pays si recherché
Où les hommes unis vivent avec passion
J’ai pénétré sur les chemins d’Avallon
C’est un chemin difficile et tortueux
Qui mène au pays des couples heureux
Mais honte à moi je suis parti sans toi
Imagine quel fut soudain mon émoi
Je t’avais perdu à peine étais-je entré
Et je réalisais que tu ne pouvais m’aimer
Alors je pris le chemin du retour
Car nulle chance, s’il n’y a amour
Je ne verrais pas avec toi l’Avallon
Il faut m’en faire une raison
Tu as déjà offert ton coeur, ta vie
Et pour moi commence une longue nuit…
Freedom
Je suis libre s’écrie mon coeur cette nuit
je sens affluer en moi le renouveau de la vie
j’ai surmonté le difficile obstacle, terminée
l’angoisse de savoir si je puis être aimé
Tout mon corps chante la joie de la libération
après avoir pleurer toutes les larmes de la passion
je suis confiant mon heure viendra bien assez tôt
aucune raison de me morfondre comme un idiot
Monde secret
Quelque chose en moi me dit
Que dans le simple regard de tes yeux
J’ai découvert ton monde secret, interdit
Celui où tu caches ton coeur amoureux
C’est un monde magique merveilleux
Au près d’une rivière coule le flot
de la rouge pluie qui vient des dieux,
le sang d’Eden à la couleur abricot
Ici tu peux embrasser les grenouilles
Pour qu’apparaisse le prince charmant
Tu peux laver l’eau qui te souille
C’est un monde magnifique, resplendissant
C’est ton monde secret, simplement
celui qui brille dans le regard de tes yeux
C’est là que je veux te rejoindre doucement
pour t’exprimer que je suis amoureux
Dis pas ça
J’ai beau comprendre la situation
Tes yeux ne disent pas la même passion
Ils te trahissent à chaque fois
Et provoquent en moi un tel émoi
Mon imagination s’emballe devant ton sourire
Avec lui je suis prêt, je m’attends au pire
C’est comme le chatoiement de ta beauté
Sur de confus mais beau reflets de vérité
Tu caches quelque chose que tu ne peux montrer
J’aimerais courageusement te questionner
Mais j’ai durement engagé ma vie, ma folie
Ô ne dis pas ça si…
Présence
Je sens une présence ici ou là-bas
Elle marche prudente dans mes pas
Merci à toi l’inconnue derrière moi
Tu provoques sans cesse mon émoi
Et ainsi j’échappe à la condamnation
De Judas qui m’a longtemps guidé
Dans ton monde je ressens la passion
Alors avance avec moi félicité
Et d’une caresse de toi remercier
J’atteindrais de l’amour l’apogée
Dead can dance
J’ai reçu aujourd’hui l’impact fatal
de la trinité de l’amour trivial
à la frontière du monde des brumes
j’ai trouvé la fortune de l’océan fume
à l’est d’Eden enfin elle m’a rejoint
pour ce passage dans le temps sans fin
le bruit sauvage de la forêt du rêve
évoque une musique éternelle et brève
dans un carnaval de lumières vives
j’ai dessiné les arcanes qui rivent
les fleurs de la mer aux flots salés
et enfin nous avons pu nous aimer
car la mort aussi peut danser
Rêve
J’ai rêvé le rêve de l’éternité sacrée
Cela commence par une belle nuit d’été
Le ciel étoilé accompagne la lune gibbeuse
Qui chante des loups la complainte malheureuse
Le corps tendu sur la pointe des pieds
Je lève au ciel les bras, harmonisés
avec la nature sincère qui m’appelle
Le temps s’écoule toujours éternel
Et mon esprit s’envole tel pégase
Montant aux cieux enfin en phase
Le rêve commence alors en moi
J’oublie soudain mon désarroi
Mon âme vole, le rêve d’Icare réalisé
Elle file vent des Cathares
Pour elle le temps s’est arrêté
Il faut qu’elle atteigne nul part
Comme une fusée, une particule
Elle suit la ligne toute tracée
Qui va me sauver du ridicule
Enfin, arrivée, terminée
Je vois ma dulcinée endormie
Et pousse alors de mon âme le cri
qui me tient au bord de la folie.
L’oiseau royal
Goutte à goutte le rouge sang s’écoule au sol
Il n’y aura plus pour lui d’extase en plein vol
C’est une blessure profonde qu’il a au coeur
Envoler pour lui les rêves secrets de bonheur
C’est un oiseau rare au délicieux plumage
Mais déjà la balle sauvage a fait ses ravages
Il ne volera plus l’oiseau solitaire et rêveur
Elle l’a frappée et dans un cri hurlé : meurt
Plus d’espoir pour le rapace de race royale
Il a au milieu du coeur cette larme fatale
Il ne voguera plus entre les hautes cimes
La mort comme la vie a prélevé sa dîme
Pourtant son oeil ne se referme pas
Quelque part quelqu’un sait qu’il gît là
Il espère encore le délicieux oiseau abattu
Qu’un être cher le sauvera de là étendu
Mais la porte du pays des milles rêves
Commence à se refermer et l’achève
Il est mort le bel oiseau au blanc plumage
Dis-moi : est elle belle la vie sauvage ?
C’est un splendide paysage qui est linceul
Fait de blancs nuages, de nature en deuil
Pour celui que tous aujourd’hui pleure
Abattu par la traîtresse balle du chasseur
Himalaya
Ce soir j’ai décidé de m’envoler
J’irai ma solitude enfin noyer
Dans les neiges de l’Himalaya
Ce soir je vais soudain me libérer
Il n’y a de rêve que d’amitié
Dans les neiges de l’Himalaya
Personne ne voudra me pleurer
Car je me nomme la mal-aimée
Dans les neiges de l’Himalaya
Personne un jour ne m’a donnée
En retour de ce que j’offre la moitié
Dans les neiges de l’Himalaya
Bientôt tous m’auront oubliée
Il est vrai j’ai trop aimé
Dans les neiges de l’Himalaya
Bientôt je ne pourrais pleurer
De mes larmes ils m’ont vidée
Dans les neiges de l’Himalaya
Demain je serai couchée
Au sommet du pic fatiguée
Dans les neiges de l’Himalaya
Demain la mort m’aura tuée
Car la vie je ne peux sauver
Dans les neiges de l’Himalaya
Hommes de la terre écoutez
Mon dernier cri désespéré
Dans les neiges de l’Himalaya
C’est vous qui me tuez
En ne cessant de polluer
Dans les neiges de l’Himalaya
Ceci est le cri de votre mère
La nature aujourd’hui se meurt
Dans les neiges de l’Himalaya
Vampire
Aux créatures de la nuit qui ont reçu le don
Ténébreux, chasseurs nocturnes de ce sang
Qui donne la vie, la mort aux hommes bons
Ivres de cette nourriture, ils vont titubants
Dans les rues sombres de ce monde des ténèbres
Où le prédateur est mort, veillée funèbre
Ultime rempart aux lois de l’immonde
Il est le chasseur de l’homme, du monde
Pencher sur le corps de sa victime
Le buveur de la vie prélève sa dîme
C‘est un monstre fantastique, allégorique
L‘unique prédateur de l’humanité, grandit
Par la peur de cette sombre esthétique
Qui le fait agir malgré sa non-vie.
Mythe
Sous les arbres, les faunes font, défont et refont
sur de la musique sacrée, quelques pas de danse
C’est la joie qui résonne dans leurs pas cadencés
Cela vous donne envie soudain de tous les aimer
C’est comme le souvenir dissipé de la malchance
qui accompagne les coeurs épris de pure passion
Sous le ciel, les féeries inventent et construisent
le rêve merveilleux de la vie à deux heureuse
C’est l’espoir d’une vie nouvelle et plus belle
qui durera le temps du temps, le temps éternel
C’est comme la porte d’Eden à Ténébreuse la pieuse
qui s’entrouvre et laisse entrer la douce brise
Sous la chevelure des dieux mythiques, celtiques
se pensent l’avenir, le futur d’un monde
C’est l’enfance d’un monde d’hommes heureux
qui sans cesse rendent grâce aux dieux
C’est cet univers aux femmes de l’immonde
où les enfants jouent et rient le chant celtique.
Interview
A toi l’habitant de l’abîme sans fin
Qui de ton pas souple et félin
Franchit sans cesse la frontière
De la femme au rivage amer
A toi solitaire chasseur d’Avallon
Qui de ta flèche devient Cupidon
Et transperce le coeur des hommes
Pour le souvenir d’une pomme
A toi magicien éphémère des rêves
Qui font bonnes humeurs brèves
Et détruisent le secret du bonheur
Que l’on chérit en nos coeurs
Dis-moi individu cupide et avare
Y a t il un endroit, nulle part
Où je puisse enfin me libérer
Et reprendre mon coeur envoler
L’oiseau paradis
Plus je t’aime et plus je meurt
Amour sans espoir, Trafalgar
Les larmes coulent de mon coeur
Comme toujours il est trop tard
Entend la chanson des saules
Les saules sont toujours pleureurs
Les larmes courent sur mon épaule
Tu as embrasé mon coeur …
L’oiseau qui niche au paradis
Ne croit jamais ce qu’il te dit
L’oiseau qui chante est un menteur
L’amour non plus n’a pas de coeur
Goutte d’eau
C’est comme une goutte d’eau
Ca va par monts et par vaux
Ca enfle petit à petit, doucement
Et ça dévale comme un torrent
C’est comme la colère du coeur
Ca commence par un petit rien
Ca bat au creux de votre sein
Et ça explose par malheur
C’est comme la passion du bonheur
Ca vient d’une utopie de rêveur
Ca vous poussent à exister
Et vous haïssez au lieu d’aimer
C’est l’amour pur et sauvage
Ca provoque en vous des ravages
Ca vous tient à l’âme et au corps
Malgré la douleur vous criez encore
Un jour
Un jour seul depuis toujours vous marchez
soudain vous tombez nez à nez avec elle
tout de suite vous la trouvez belle, éternelle
et alors pour la première fois : vous aimez
Mais vous êtes un solitaire, un réfractaire
et vous résistez parce qu’elle vous signifie
qu’avec elle ce serai pour la vie
vous ne cherchez plus alors à lui plaire
Pourtant lentement elle devient obsession
nul havre de paix ne peut plus vous protéger
car d’un seul regard de ses yeux elle vous a fixé
et c’est sans retenue, commence l’amour passion
Ne croyez jamais rester seul
car quelque part du nom de nulle part
il y a quelqu’un sur le départ
sur le chemin de votre coeur à jamais.
AION
L’arrivée et l’union des deux éclats, dessine.
Saltarello, la rune magique qui assassine
Symbole de ces monstres qui se vouent à Mephisto
Le chant de la sibylle raisonne alors aussitôt
Comme les cloches sonnent l’avènement du péché
C’est la fin des mots, le soleil noir s’est levé
La sauvagerie du monstre à nouveau permise
Pour les autres plus de terre promise
Le jardin de Zéphyr se teinte de sang âcre
Alors que s’élève le cri de la bête : Radharc !
Aion est mort, Aion est né, Aion sera assassiné…
LUMIERE
Voir la lumière puis doucement s’étreindre
Sans qu’il soit nul besoin de feindre
Pour que l’amour triomphe enfin en mon sein
Et que de bonheur, je puisse attendre la fin
Savoir que moi aussi, je pourrais ainsi vivre
Ce que chacun désire, amour à en être ivre
Faut-il qu’elle soit belle ? Charmante me suffirait
Car telle qu’elle serait je sais que je l’aimerais
Las d’attendre je voudrais être aimé soudain
Qu’elle m’apparaisse présentant ses seins
Pour reposer cette tête et ce coeur trop plein
L’amour ne serait il réservé qu’aux téméraires
Faut il pour l’atteindre une vie partir en guerre
Ou alors serait il exclu que cela soit mon destin.
SANS
Peut-on vivre sans amour de nos jours
Comme vouloir aimer sans même vivre
Rêves et vie seraient bien court
Sans l’espoir d’aimer à en être libre
Homme ou femme, seuls désir au coeur
Découvrir l’être aimé et le chérir
Pour que naisse en nous un peu de bonheur
Là ou d’autres s’empresse d’en rire
De peur que le fol espoir les envahissent
Et que d’avoir douté enfin ils pâtissent
Car être humain c’est être aimant
C’est aussi serrer tendrement en son coeur
Etreindre doucement ce zeste de bonheur
Découvrir que ivresse veut dire aimant
Secret
J’aurais voulu te dire ce secret
Que curieuse tu voulais connaître
Mais je ne suis pas encore prêt
Prêt à oser sortir du paraître
Plaire, au-delà des songes apparents
Sortir, du rêve par toi suggéré
Avouer, mes plus tendres sentiments
Que du premier jour, je t’ai aimé
Tu ne sauras pas ce secret inavoué
Que je t’ai longtemps fait espérer
Car il est trop tard pour un début
Sonne le glas de l’adieu aux larmes
Reste ton regard qui me désarme
Souvenir piteux du couard que je fus
L’autre
Au delà de ce que j’ai pu imaginé
Il me restera quelque chose de toi
Ce vague soupçon de t’avoir aimé
D’avoir voulu vivre ainsi avec toi
Et que de rêves j’ai pu faire
Imagination débordante de mon coeur
Déferlante magique et éphémères
Un raz de marée de bonheur
Pourtant en toi chaque jour
J’ai aperçu cet amour
Qui te lie contre tout à lui
Femme d’un autre et de mon coeur
Tu aurais pu faire mon bonheur
Si ton coeur n’était déjà pris
Sentiment pesant
Amour que tu veux que tu cherche
La fuite éternelle de ton désir
De tes audaces souvent lâches
Fuir pour éviter le pire
Amour que tu vois mais évite
Jeu de passe-cache sous-entendus
Amour toujours jamais dîtes
Phrases secrets et mal-entendus
Delirium tremens du sentiment
Amour caché inassouvi meurtri
Amour volé assassiné dément
Espoir peut-être de l’oubli
Envoler moi ce sentiment pesant
Qui m’étouffe et me détruit
Laisser moi dormir comme l’enfant
De rêves et de songes bénis
Osons
Il est déjà trop tard trop loin
A repousser jour après jour à demain
Il est passé le temps de l’espoir
Et venu celui des au-revoir
Deux années de longs sanglots
A songer à toi comme un sot
Couard que je suis de n’avoir osé
Si longtemps t’avouer que j’ai pu t’aimer
Resteras comme d’habitude
Les futiles pensées, les souvenirs
Que la vie m’est parfois rude
On rate tout à vouloir éviter le pire
Osez mes amis, les aimer, leur avouer
Tout l’amour d’un coeur d’homme
Pour un femme si belle et passionnée
Cassez l’Eden, croquez la pomme
Espoir
Frémir de ton simple regard
Rêver qu’il n’est pas trop tard
Envisager notre vie à deux
Etre plus qu’un reflet de tes yeux
Tant de pensées ainsi m’obsèdent
Alors que mon coeur te cède
Les clés de ses portes verrouillées
De toi j’aurais pu être aimé
Tant de temps passé à te rêver
A nous rêver tendrement enlacés
Mais ici se termine cette histoire
Petite histoire sans honte ni avenir
J’ai eu trop peur de te dire
Qu’il y avait en nous l’espoir
???
Au coeur du boire de mes déboires de ma vie dissolue
A l’absinthe des illusions de mon adolescence perdue
Je regarde en arrière et je m’aperçois soudain
Que de la vie, une naissance est souvent la fin
J’aurais voulu être ainsi artiste ou bien roi
Mais c’est la déception d’une vie écourtée sans émoi
Qui me rend de mes yeux le regard attristé
De n’avoir pu ne serait-ce qu’un instant être aimé
La lame brisée en mon coeur n’est plus unique lame
Donnant naissance à la cité de la paix mais drame
De mes amours inexistants mais souvent espérés
Tout est dit ma vie n’aura été que rêvée
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