Istor Ha Breiz était sur un serveur OVH

Istor Ha Breiz était sur un serveur OVH

Bonjour, ancien ou nouveau lecteur de ce site, cette nouvelle mouture est en cours de refonte complète. En effet, honte à moi je n’avais pas de sauvegarde du site et il était hébergé sur le datacenter qui a subi un incendie chez OVH à Strasbourg : https://www.journaldunet.com/web-tech/cloud/1498567-incendie-chez-ovhcloud-les-donnees-ont-elles-ete-sauvegardees/

Il existe heureusement un service fort pratique en l’occurrence qui se trouve là : http://web.archive.org/web/20201125105831/https://www.istorhabreiz.fr

Je vais donc patiemment remettre en ligne, article par article, un à un. En utilisant ce site pour récupérer les textes.

voici déjà ce qu’il convient de garder de la catégorie actualités du site, dans l’ordre antéchronologique :

18 mai 2016 :

La reprise d’Istor Ha Breiz. Je ne sais pas encore ce qui agrémentera ces pages, mais j’ai commencé par migrer le système qui tournait sous Spip vers WordPress. J’ai également ouvert une page facebook lié à ce nouveau blog famillial : https://www.facebook.com/istorhabreiz/ Prochainement sur ces pages donc un peu d’Histoire, un peu de Bretagne et plus si affinités…

11 avril 2010 :
Je suis au regret d’annoncer que mon père, auteur principal de ce site, ne pourra plus alimenter les pages de ce site.
Il nous a quittés des suites d’un cancer le 6 avril 2010.
Je vous laisse donc en sa mémoire, les quelques mots qu’ils nous avaient envoyés à l’occasion du nouvel an 2010 alors qu’il venait d’apprendre l’issue inéluctable qui l’attendait :

«Aux sillons des glèbes natales
Les vieux pommiers vont refleurir
Je verrai neiger leurs pétales …»

Je ne sais pas encore ce qu’il adviendra du site Istor Ha Breiz, je compte en tout cas sur le respect de chaque visiteur pour ce qui y figure notamment par le respect du copyright.
Merci encore à tous les visiteurs qui ont pris j’espère plaisir à lire les écrits qui figurent en ces pages.

Voici une partie des hommages rendus, merci à tous pour lui.

Hommage de sa famille :

«Pour commencer, nous tenons à vous remercier tous de votre présence auprès de nous en ce jour, premier accompagnement de Gérard vers le repos. Son souhait était de retourner à sa terre natale, la Bretagne, aussi nous irons, pour son dernier voyage, déposer ses cendres à la Grée St Laurent où repose déjà ses aïeux.

Nous remercions également l’ensemble de notre famille pour leur soutien et leur présence, sinon physique, au moins dans nos cœurs et nos pensées. Avec amour et pudeur, c’est ce que nous apprécions.

Nous savons que, du plus petit au plus grand, tous vous gardez de Gérard un très vif et très bon souvenir. Cela nous aide et nous permet de le sentir toujours en vie au fond de nos cœurs et de nos âmes.

Il fut un fils, un mari, un père, un frère, un oncle, un cousin, un grand-père ou encore un ami. Il fut avant tout un homme, avec ses forces et ses faiblesses. Nous retiendrons sa patience, son calme, sa faculté d’écoute, son esprit, sa bonté, son humour, son humilité.

Nous aurions voulu le garder avec nous bien plus longtemps mais la vie lui a joué un mauvais tour, aussi réjouissons nous qu’il ait pu s’endormir paisiblement.

Pour lui nous continuerons à vivre, pour lui nous continuerons à rire.

Avec nous, avec vous, il continuera d’Être.»

Son frère :

Gérard, te voici revenu à La Grée, dans ce petit cimetière paisible, au cœur de ce pays que tu chérissais et qui te manquait tellement.

Ces dernières années, votre maison, à Bernadette et à toi était une étape sur notre chemin vers l’Italie.

Nous passions chez vous et c’était pour nous deux l’occasion de longues soirées, de discussions interminables, qui faisaient un peu se moquer nos femmes… gentiment !

Tout y passait, nos jeunes années – la dernière fois, on a passé un long moment à se rappeler les surnoms que l’on donnait à nos profs – nos lectures, les films qu’on aimait, nos chanteurs préférés – c’étaient les mêmes – ah ! Léo Ferré, on pouvait en parler sans se lasser.

Notre amour aussi pour les vieilles pierres aussi : on en a visité ensemble de cette petites chapelles discrètes, presque oubliées…

Et puis, une étape chez vous, c’était la joie de nous retrouver, c’était un accueil si affectueux de votre part à tous les deux !

Je repense avec émotion aux quelques jours que vous avez passés avec nous en Italie : on avait des projets pour d’autres découvertes, d’autres explorations…

Mais c’est ici, à La Grée que nous viendrons te voir : A sablons, on traversait le Rhône juste avant d’arriver chez vous. Ici, c’est du Ninian que tu es riverain.

C’est ce que tu as voulu et c’est ici que nous viendrons revivre avec toi et ceux que nous aimons nos plus beaux souvenirs …

Félix Boulé

Hommage de ses collègues et amis

«Gérard, Capitaine, notre Capitaine,

C’est toute la Péniche, passagers, bénévoles, salariés, présents et absents, qui parlent à travers nous tous.

Fin décembre tu écrivais à l’ensemble des bénévoles et salariés de la Péniche, suite à ton passage en médecine « ce n’était pas le scénario envisagé mais le metteur en scène a des lubies… »

Oui, nous aurions souhaité un autre scénario que celui-ci !… Et pourtant, lorsque tu es arrivé sur la Péniche il y a 10 ans, tu semblais inoxydable ! A travers toute la France, tu avais roulé ta bosse, avec ta famille, en tant qu’apiculteur, directeur chez Emmaüs, imprimeur … (j’en passe). Mais tu n’avais pas encore pris la direction d’un bateau !

Toi comme directeur de Péniche Accueil, moi en tant que présidente, nous avons formé un tandem fort, solide. J’aime à dire que l’on ne pouvait pas mettre de feuille de papier à cigarettes entre nous, sans pour autant être toujours d’accord. Du reste tu aimes polémiquer, argumenter, discuter…

Ce qui prime chez toi, c’est ton extraordinaire sens de l’humour : c’est une partie vitale de toi-même et tu aimes lâcher ces petites phrases dont tu as le secret et dont chacun d’entre nous a des souvenirs précis : tu le fais rapidement, dans ta barbe, figure inchangée, seul l’œil pétille…

Ce qui est remarquable, c’est ta façon de travailler sur la Péniche, calme et sereine : tu es un garçon éclectique, capable de faire de la comptabilité comme de remplir une demande de subvention, de déboucher les toilettes comme de prendre du temps pour accueillir tout un chacun, recevoir un passager, l’aider à trouver sa solution…Porter un regard bienveillant sur chacun, remettre un passager dans sa voie, faire surgir des valeurs ont toujours été tes leitmotivs…A nous de continuer ton action sur la Péniche !

Ton érudition bien cachée sous ta forte chevelure et tes lunettes naviguant toujours entre ton nez et ton cou, ton érudition est éclatante : de la musique à la littérature en passant par l’histoire, surtout celle de ta Bretagne natale, sans oublier le jardinage et l’actualité politique, rien ne te laisse indifférent.

Ton désir de vérité par rapport à toi-même et par rapport aux autres a toujours été évident. Cette manière d’être toi-même, nous permet d’être nous-mêmes. Quelle droiture !

Ton goût de l’écriture a toujours fait nos délices. En témoigne le texte accompagnant le film sur la Péniche : un texte extraordinaire où tu prends si bien la parole d’un passager.

En témoignent également tes chansons, mises en musique par Steve Warring : je ne peux m’empêcher de redire :

« Dégage misère, on va avoir ta peau,

Fous le camp, misère, t’as rien à faire sur notre bateau »…

Lors de ma première visite à l’hôpital, après ta trachéotomie, tu me disais que tu avais beaucoup aimé tes années d’imprimeur. Je la rapporte au fait que tu saches si bien manier le verbe, que tu aimes tant croiser les mots. Je t’ai demandé alors de coucher sur le papier ce qui te trottait dans la tête… Sur ton ardoise, tu m’as répondu « il faut que j’arrive à caler tout cela devant la feuille blanche ; j’y arriverai surtout si je sais que je suis attendu au Goncourt »…

Si tu avais déjà essuyé quelques embruns dans ta vie, c’est avec Bernadette, ton épouse que tu as « affronté les 40° rugissants, sans jamais dédaigner toutefois les amis qui t’encourageaient depuis le rivage ».

Et c’est avec Bernadette que tu as pris cette grande décision début janvier de renoncer à tous les artifices des traitements médicaux pour vivre ta vie, jusqu’au bout…debout. Tu en as laissé plus d’un étonné par tant de lucidité, tant de dignité. Cela fait notre admiration, y compris quand tu écris « j’ai de l’espoir sans illusion sur les dernières mesures de la symphonie forcément inachevée ». Et tu t’es inquiété de ton épouse, le 18 mars tu écrivais encore « ce qui me soucie, c’est le surcroît de travail que j’inflige à Bernadette. Elle n’aime pas qu’on évoque ce problème puisque nous avons fait ce choix ensemble mais je sens que c’est dur certaines fois… »

Tu as fait circuler ces dernières semaines, un petit livre sur les lettres de Jean Giono, intitulé « j’ai ce que j’ai donné », cela te va si bien, c’est ta marque et cela pourrait être la signature de ta vie « j’ai ce que j’ai donné ».

Merci Gérard ! Kenavo !

Claire Bocquet, 9 avril 2010

»

Il y a des paroles qui ne s’expriment pas. Seul le regard amical peut les décrypter.

Gérard, il m’est arrivé, avec toi, de vivre ces temps d’échanges durant lesquels seuls tes sous-entendus, tes boutades, tes plaisanteries, parlaient mieux que des paroles.

Il s’agissait alors du terrain qui était le mien, celui de ma foi chrétienne, de mon engagement religieux, comme celui d’Aline que tu appréciais, de l’ Eglise aussi….

Aujourd’hui je tiens à t’en dire merci et je garde précieusement ce dernier mot que tu m’as écrit tout dernièrement « …s’ils (les médecins) savaient ce qu’il y a dans nos cœurs…. ».

Merci aussi d’avoir toujours respecté ma situation de bénévole bien âgée… comme de religieuse en ce lieu neutre qu’est la Péniche où politique et religion ne peuvent être à l’ordre du jour ! Merci de tout cœur.

Chantal de Clock

MERCI GÉRARD

Gérard,

Tu m’as posé un lapin hier.

Tu avais enfin accepté de me recevoir, en m’écrivant que tu avais réussi à te couler dans ta nouvelle peau, et je devais te rendre visite ce jeudi.

Je ne t’en veux bien sûr pas de ne pas m’avoir attendu – mais tu m’obliges à exprimer devant tout le monde ce que j’avais prévu de te dire en privé.

Je voulais d’abord te remettre, au nom de tous tes amis de la péniche, un exemplaire de l’album que tu avais toi-même si bien composé et illustré en l’honneur des 100 ans du Père Hubert de Tourtier, son fondateur. Tu trouveras les signatures de beaucoup de ceux qui ont permis, autour de toi, de faire de ce lieu ce qu’il est aujourd’hui. En le remettant à ta famille, c’est la mémoire de toutes ces années passées à bord que je lui transmets.

J’aurais voulu aussi parler d’autres choses – par exemple du petit pied de ginkgo biloba que tu m’avais apporté il y a plus d’un an, parce que je t’avais dit un jour que j’aimais beaucoup cet arbre. Il faisait une dizaine de centimètres lorsque tu me l’as donné, il en atteint maintenant (je l’ai mesuré ce matin) une quarantaine. Je sais qu’en le regardant je me souviendrai de ton attachement à la nature.

Nous aurions sans doute aussi évoqué le dernier DVD visionné par l’un ou l’autre, puisque nous avions découvert que nous partagions la même passion du cinéma – et procédé par le passé à plusieurs échanges et commentaires sur ce thème.

Car il est vrai que tu sais particulièrement bien détecter les centres d’intérêt chez tes interlocuteurs, et parler avec chacun de ce qui peut le toucher ou le faire réagir.

Et puis surtout je voulais te remercier pour tout ce que j’ai appris à ton contact, débarquant sur la péniche il y a trois ans sans connaître cet environnement : tu m’as aidé à y trouver ma place.

Alors, pour tout cela, merci, et au revoir Gérard.

Michaël Agopian

Remerciements de la mairie de Mohon

Monsieur Le Maire Marc Guillemaud nous a exprimé :  » toute la reconnaissance de la commune pour le dévouement de Gérard durant son mandat de Maire adjoint.

Sa mémoire restera, notamment par la prochaine rénovation du « Camp des Rouets », projet qui lui tenait à cœur.”

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